C’est un véritable discours de guerre que le Guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a lancé vendredi à l’adresse de la mouvance réformiste qui, depuis bientôt une semaine, tient la rue à Téhéran. Un discours qui, en substance, peut se résumer par cette menace : soumettez-vous ou ce sera l’épreuve de force, sanglante au besoin.
Ceux qui, parmi les partisans de Mir Hussein Moussavi, espéraient une position plus souple du numéro 1 iranien ne cachent pas leur désarroi. Le Guide, dont c'était la première apparition publique depuis le début de la crise, n'a pas mâché ses mots. Il a réaffirmé son soutien à Mahmoud Ahmadinejad : «Le peuple a choisi celui qu'il voulait» comme président du pays. Témoignant même de sa proximité avec lui : «Les «opinions du Président sont plus proches des miennes» que de celles des autres candidats. Il a ensuite nié la fraude : «Les mécanismes de notre pays ne permettent pas de tricher avec une marge de 11 millions [celle séparant Ahmadinejad de son principal rival, Moussavi, ndlr]. Comment peut-on tricher avec une marge de 11 millions.»
«Actes grossiers». Evoquant les manifestations, Ali Khamenei a alors lancé ses menaces : «Le bras de fer dans la rue est une erreur, je veux qu'il y soit mis fin.» Pour affirmer qu'il n'y avait aucune comparaison possible entre l'actuelle contestation et le renversement du régime en Géorgie, il a même fait référence au milliardaire américain George Soros : <