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Iran: la police frappe et disperse les manifestants

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Entre 1.000 et 2.000 personnes se sont rassemblées près de l'Université de Téhéran, malgré l'interdiction de manifester et les menaces de répression.
Mir Hussein Moussavi en meeting à Téhéran le 18 juin 2009 (© AFP photo AFP)
par Libération.fr
publié le 20 juin 2009 à 8h10
(mis à jour le 20 juin 2009 à 16h08)

Entre 1.000 et 2.000 manifestants se sont rassemblés ce samedi devant l'université de Téhéran, près de la place Enqelab. Selon un témoin cité par l'AFP, la police a utilisé des canons à eau pour tenter de les disperser. En dépit des avertissements des autorités, interdisant toute nouvelle manifestation ce samedi, et de la présence de centaines de policiers anti-émeute place Enqelab, de nombreux militants réformateurs ont donc décidé de continuer à protester contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Quelques heures plus tôt, des organisateurs proches de l'ancien président réformateur Khatami avaient pourtant dit renoncer à la marche en raison de son interdiction.

Le chef du mouvement de la contestation et candidat à la présidentielle, Mir Hussein Moussavi, devait quant à lui s'adresser dans l'après-midi au peuple iranien. Ses partisans n'avaient pas dit s'ils manifesteraient ou non.

Recomptage de 10% des urnes

Par ailleurs, deux des trois perdants du scrutin du 12 juin, Mir Hossein Moussavi, un conservateur modéré, et le réformateur Mehdi Karoubi, ont boycotté une réunion prévue avec le Conseil des gardiens, chargé de valider le scrutin et d'examiner leurs plaintes. Seul le conservateur Mohsen Rezaï y a participé, selon une source au Conseil citée par l'agence Ilna. Le Conseil s'est dit prêt à recompter les voix dans 10% des urnes prises «au hasard» sur l'ensemble du pays, en présence des candidats, selon son porte-parole.

Alors que la presse étrangère a été soumise ces derniers jours à de nomb