Mir Hossein Moussavi, qui serait le réel vainqueur de l'élection présidentielle du 12 juin, est descendu ce samedi dans la rue, à Téhéran, pour s'adresser à ses partisans: «Je me suis lavé et suis prêt au martyre», a expliqué le candidat réformateur, selon une source proche de son entourage. Sur son site Internet, Moussavi a également accusé sans le nommer l'ayatollah Ali Khamenei de menacer le caractère républicain de la République islamique et de viser l'imposition d'un nouveau système politique. Ces déclarations semblent indiquer que Moussavi ne cédera pas face à Mahmoud Ahmadinejad, et que l'on se trouve désormais quasiment dans une situation de guerre entre les deux factions.
Au huitième jour du bras de fer entre le pouvoir et l'opposition, la police anti-émeute a d'ailleurs réprimé à la matraque, au canon à eau et au gaz lacrymogène des milliers de manifestants qui bravaient à Téhéran l'interdiction de protester contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Plus tôt dans la journée, les autorités avaient en effet annoncé qu'elles «réprimeraient fermement» toutes les manifestations, au lendemain de l'appel du guide suprême Ali Khamenei à y mettre fin.
Cortèges séparés
Plusieurs cortèges de quelques milliers de manifestants ont ainsi tenté de se rejoindre, mais ils en ont été empêchés par les forces de police. Selon un témoin, «la police interdit aux gens d'approcher