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Libération

Iran: les médias confrontés à la difficulté d'informer

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Les journalistes présents dans le pays ont les plus grandes difficultés à relater les évènements. Internet apparaît comme un espace de liberté, mais qui comporte lui aussi un certain nombre de limites.
Photo diffusée par Twitter comme étant la manifestation des partisans de Mir Hossein Moussavi du 18 juin 2009 à Téhéran (© AFP Shadishd173)
par SYLVAIN MOUILLARD
publié le 22 juin 2009 à 15h36
(mis à jour le 22 juin 2009 à 17h08)

La BBC et la Voix de l'Amérique (une radio financée par le Congrès américain) sont le «poste de commandement des émeutes». Cette déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien illustre les difficultés qu'ont les journalistes du monde entier à traiter la mobilisation de la population iranienne contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Depuis dix jours, l'évènement fait la une des médias. Mais pour les journalistes sur place, la situation est de plus en plus compliquée. Hier, le correspondant permanent de la BBC dans le pays a reçu l'ordre de quitter l'Iran pour avoir «soutenu» les émeutiers. On est également toujours sans nouvelles d'un journaliste canadien de Newsweek, arrêté ce dimanche, alors que la chaîne saoudienne Al-Arabiya a vu la fermeture de son bureau à Téhéran prolongée «jusqu'à nouvel ordre» par les autorités.

Georges Malbrunot, l'envoyé spécial du Figaro dans la capitale iranienne relate les difficultés qu'il rencontre: «Les pressions ont également redoublé contre la presse étrangère. Samedi, deux policiers se sont déplacés à notre hôtel, porteurs du message suivant: «Votre visa expire ce soir à minuit. N'essayez pas de p