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Libération

Patrizia met Berlusconi dans de beaux draps

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Rancunière, une escort girl affirme avoir été payée pour passer une nuit avec le président du Conseil et a transmis des cassettes audio et des photos à la justice italienne. Le Cavaliere est sur la sellette.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 22 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 22 juin 2009 à 6h51)

Ce devait être la nuit américaine de Silvio Berlusconi. Celle du résultat des élections aux Etats-Unis qui a vu, le 4 novembre, la victoire historique de Barack Obama. Le chef du gouvernement italien était attendu à une réception de la fondation Italia USA, laquelle avait invité 500 personnes dont une centaine de parlementaires. Le président du Conseil n’arrivera finalement jamais, préférant demeurer au palais Grazioli, sa résidence dans la capitale. Son absence pour des motifs personnels aurait pu passer inaperçue. Mais depuis quelques jours, les détails de sa soirée privée s’étalent dans la presse italienne avec en toile de fond une histoire de prostitution, la rancœur d’une gourgandine déçue et un président du Conseil piégé par ses invitées particulières. Le tout dans un climat de trahison politique, de suspicion et d’enquête de la magistrature de Bari (Pouilles) pour une affaire de corruption.

Après sa présence mystérieuse, en mai dernier, dans un sordide restaurant de la banlieue de Naples, à la fête d’anniversaire des 18 ans de Noemi Letizia, qui l’appelle «papounet» et qui a provoqué la demande de divorce de sa femme, Veronica Lario, la soirée du 4 novembre 2008 de Berlusconi est désormais passée au crible par la presse italienne, chaque jour apportant son lot de révélations. Avec, au bout du compte, le soupçon qu’un réseau de prostitution ait été mis en place pour satisfaire le Cavaliere et ses invités, à Rome ou dans sa somptueuse résidence sarde de villa Certosa.