John Bercow, un parlementaire conservateur aux affinités avérées avec le Labour, a été élu nouveau speaker du Parlement anglais, l'équivalent du poste de Bernard Accoyer à l'Assemblée nationale, dans la soirée de lundi.
Dans le discours qui allait convaincre la Chambre de l'élire, John Bercow a tenu à se présenter comme le réformateur qui nettoiera les écuries d'Augias: «Je veux mettre en oeuvre un programme de réformes, de renouveau, de revitalisation»:
Son prédécesseur, le travailliste Michael Martin, avait été contraint à la démission, la première en plus de trois siècles, pour sa gestion jugée désastreuse du scandale des notes de frais des députés, un des plus importants de ces dernières années au Royaume-Uni, qui a coûté sa place au prédécesseur de Bercow.
Un Parlement discrédité
Depuis plus d'un mois, la presse égrène les libertés prises par un grand nombre des 646 députés avec ce système légal qui prend en charge les frais des députés afférents à une résidence secondaire, mais considéré comme laxiste.
Des élus se sont fait rembourser des intérêts d'emprunts pourtant échus, du rouge à lèvres, des croquettes pour chien ou une cuvette de toilette. Une quinzaine de députés ont démissionné ou renoncé à se représenter, dont plusieurs ministres.