Ainsi, ces centaines de milliers de manifestants ne seraient que «poussière» selon le président sortant Ahmadinejad ? Ainsi, son propre peuple n'existerait pas. Par son coup de force électoral, le pouvoir des mollahs décrète l'infaillibilité d'un régime théocratique prétendument supérieur aux choix rationnels des citoyens ; en interdisant les manifestations, censurant les médias, procédant à des arrestations arbitraires, coupant les moyens modernes de communication, il cherche le pourrissement avant l'affrontement. Le mouvement populaire pacifique des Iraniens peut marquer le début d'une nouvelle ère démocratique en Iran. Le peuple d'Iran, dans sa soif de changement, a choisi, après le scrutin du 12 juin, la voie exemplaire d'un soulèvement démocratique. Il a compris que - sauf à vouloir subir le sort du printemps chinois de 1989 - c'était le moment ou jamais de s'unir durablement pour faire respecter leur citoyenneté. La détermination du pouvoir fait désormais face à celle des Iraniens eux-mêmes unis par le nombre, le calme, la détermination… Et le soutien de l'opinion publique internationale.
C’est pourquoi il faut se faire les relais de leurs revendications démocratiques : au-delà du respect de leur vote qu’exigent tous les Iraniens, de l’intérieur comme de l’extérieur, les événements iraniens peuvent changer la face du monde et être porteurs d’un avenir neuf. C’est cet espoir dont tous ceux qui sont épris de liberté, de justice et de démocratie ont besoin. Nous v