«Les conditions ne sont pas réunies pour que la peine prononcée par la justice mexicaine soit intégralement purgée en France.»
Dans une allocution radiotélévisée, le président mexicain Felipe Calderón, a adressé lundi soir une fin de non-recevoir à un éventuel transfèrement de Florence Cassez dans une prison française tel que l’avait souhaité Nicolas Sarkozy, en mars, lors de son voyage officiel au Mexique. Les autorités locales craignent que la femme de 34 ans, si elle était rapatriée en France - comme le permet pourtant la convention de Strasbourg que le Mexique a ratifié -, se retrouve rapidement libérée. Or Florence Cassez a été accusée en 2005 de complicité d’enlèvement avec son compagnon de l’époque, le Mexicain Israel Vallarta, présenté comme le chef de la bande du Zodiac, spécialisée dans les enlèvements contre rançon.
Arrêtée dans des conditions rocambolesques (lire ci-contre), elle a toujours crié son innocence. Vallarta, tout en reconnaissant les faits le concernant, a assuré qu'elle n'était pas au courant de ses activités. Condamnée à soixante ans de prison après avoir épuisé tous les recours, la Française devra donc les effectuer au Mexique. Hier, un communiqué du Quai d'Orsay exprimait la «profonde déception de la France» face au rejet «unilatéral» de Mexico.
Mais au-delà du cas Florence Cassez, l'arbitrage présidentiel est lié à des préoccupations très électoralistes. Le 5 juillet, le Parti d'action nationale (PAN, droite) de Calderón p