Arrivé hier à Paris, Benyamin Nétanyahou a été reçu dans la foulée par Nicolas Sarkozy. Mais cette première visite officielle en France du Premier ministre israélien ne parviendra pas à éclipser un autre rendez-vous, autrement plus important et manqué celui-ci : «Bibi» ne verra pas George Mitchell, l’émissaire américain pour le Proche-Orient, lors de son séjour parisien. Selon la presse israélienne, cette annulation serait le premier geste d’humeur de Washington envers Israël en réaction à la décision de Nétanyahou de ne pas geler la colonisation en Cisjordanie, comme le réclame Obama. L’entourage du Premier ministre israélien, lui, s’est empressé d’expliquer que le report était l’initiative de Nétanyahou…
Ligne dure. Avec Nicolas Sarkozy, le Premier ministre israélien devrait avoir la partie moins difficile. Les deux hommes partagent la même ligne «dure» sur l'Iran et en particulier sur le dossier nucléaire, face à une administration américaine soupçonnée d'être trop encline au compromis. Mais les diplomaties occidentales restent pour l'instant suspendues au bras de fer en cours à Téhéran. «Il y a en Israël, l'espoir d'un changement de gouvernement à Téhéran. Si les modérés l'emportent, le programme nucléaire iranien sera moins menaçant pour l'Etat hébreu, car très probablement destiné à de seules fins civiles», souligne Raphael Israeli, professeur à l'université hébraïque de Jérusalem. «Paradoxalement, l'intérêt immédiat d'Israël est une poursu