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Libération

Al-Qaeda revigoré en plein retrait des troupes américaines

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Irak. Affaiblie en 2008, l’organisation terroriste enchaîne les attentats meurtriers.
publié le 30 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 30 juin 2009 à 6h51)

Le long de la frontière syrienne, la police irakienne ne patrouille que deux semaines par mois. Les quinze autres jours, elle ne travaille pas. La raison : elle prétend n’avoir plus d’essence pour ses voitures. Cette frontière est pourtant le point de passage de la quasi-totalité des jihadistes qui viennent se battre en Irak. Mais la corruption se soucie peu d’Al-Qaeda. Même si cette organisation vient de faire un spectaculaire retour en force dans l’ancienne Mésopotamie.

Après une relative période d’accalmie, on ne compte plus depuis le début de l’année les attentats, souvent terriblement sanglants. Celui de mercredi dernier a fait 62 morts, surtout des femmes et des enfants, et 150 blessés dans le quartier chiite de Sadr City, à Bagdad. La méthode, attentats-suicides ou véhicules piégés, comme les cibles, les quartiers chiites ou les commissariats, portent la signature de l’organisation.

«Fragile». La situation n'est pas pour autant comparable avec les années les plus noires de la guerre civile (2006-2007). Reste que cette vague d'attentats inquiète Washington qui voit la situation sécuritaire se dégrader au pire moment, celui où les troupes américaines quittent les villes. «Nous observons un regain de violence, mais, dans l'ensemble, le niveau de violence est comparable à celui de 2003. C'est toujours fragile», admettait récemment le chef d'état-major interarmes américain, l'amiral Michael Mullen. Cette recrudescence de la violence fait craindre qu