Les premiers éléments de l'enquête sur l'accident de l'A310-300 au large des Comores dans la nuit de lundi à mardi font état de conditions météorologiques difficiles. Mais l'appareil lui-même pourrait être en cause. D'après Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, de nombreux défauts avaient été repérés.
L'avion
Issu de la première gamme du constructeur européen Airbus, l'A310 n'est plus fabriqué depuis juillet 2007. L'appareil qui s'est abîmé en mer avait été fabriqué en 1990. Il était exploité par Yemenia depuis 1999 et comptabilisait selon Airbus 51.900 heures de vol réalisées en 17.300 trajets. C'est un appareil sur lequel «de très nombreux défauts (avaient été) constatés» lors d'inspections antérieures et qui avait du coup «disparu du ciel français» pour cause d'entretien insuffisant, selon Dominique Bussereau.
Des affirmations en partie démenties par le ministre yéménite du Transport Khaled al-Wazir. Il a ainsi déclaré à l'AFP que l'A310-300 de Yemenia n'avait pas de problème technique particulier et avait assuré la semaine dernière un vol sur Londres. L'appareil avait «été révisé en mai 2009 et assurait des liaisons courantes avec l'Europe. Il y a une semaine, il avait fait une liaison avec Londres», a-t-il déclaré au téléphone.
«Nous avons eu des contacts, via l'ambassade de France à Sanaa, avec le secrétaire d'Etat