Souffler, un jour, le chaud, le lendemain, le froid : Téhéran, comme il le fait avec le dossier nucléaire, a continué hier à tester les réactions occidentales en relâchant cinq des huit employés iraniens de l'ambassade britannique arrêtés samedi. Le régime a aussi assuré qu'il ne souhaitait pas réduire ses relations diplomatiques avec les Occidentaux. «Les actes de l'Iran, d'abord l'expulsion de deux diplomates, et maintenant l'arrestation de plusieurs de nos employés locaux, sont inacceptables, injustifiables et sans fondement», avait auparavant lancé le Premier ministre britannique, Gordon Brown. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a renchéri en dénonçant le «harcèlement déplorable» dont sont victimes les diplomates britanniques.
Mais, à travers cette guerre diplomatique que livre le régime islamique pour des raisons en partie extérieures, en partie internes - ressouder certains clans autour d'une thématique nationaliste -, on voit que les pays occidentaux sont encore plus désireux que lui d'éviter tout isolement. «Nous souhaiterions avoir rapidement la possibilité de reprendre les discussions multilatérales avec l'Iran sur le nucléaire», a ainsi déclaré dimanche le Haut-représentant de l'Union européenne pour les Affaires extérieures, Javier Solana. Comme à l'accoutumée, l'UE baisse donc pavillon. Pas question d'évoquer la légitimité de Mahmoud Ahmadinejad, élu grâce à une fraude à grande échelle. Car l'Iran inquiète toujours : via