A la veille de la visite d'Ehoud Barak aux Etats-Unis, le message est on ne peut plus clair : le gouvernement israélien a approuvé, hier, la construction de 50 logements à Adam, une colonie juive de Cisjordanie, au nord de Jérusalem. Une décision qui contredit frontalement la demande de Barack Obama à Israël de «geler toute colonisation». Cette annonce ne va pas faciliter la rencontre prévue aujourd'hui entre le ministre israélien de la Défense et l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, qui avait déjà manifesté sa mauvaise humeur en annulant, la semaine dernière à Paris, une entrevue avec le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou.
«Croissance». Ce dernier, à la tête de la coalition la plus à droite de l'histoire d'Israël, refuse tout gel de la colonisation au nom de la «croissance démographique naturelle» des colons. Dans le cas d'Adam, l'argumentaire israélien est tout prêt : les 50 logements annoncés sont destinés à accueillir les 200 habitants de Migron, une «colonie sauvage» - c'est-à-dire illégale du point de vue d'Israël, alors que la communauté internationale considère toutes les colonies comme illégales. Côté israélien, il s'agit donc d'un mal pour un bien…
L’argument a peu de chance de convaincre George Mitchell, qui a fait de l’arrêt de la colonisation une condition basique à toute relance du processus de paix. Le gouvernement israélien, conscient de la détermination de l’administration Obama, soutenue de