Menu
Libération

Honduras: Zelaya retarde son retour

Article réservé aux abonnés
Il voulait revenir jeudi, mais il devra attendre. Le président déchu du Honduras Manuel Zelaya, expulsé dimanche après un coup d'Etat, annonce qu'il diffère sa rentrée au pays.
Manuel Zelaya lors de la conférence de l'OEA, le 1er juillet 2009 (Yuri Gripas / Reuters)
par
publié le 1er juillet 2009 à 16h08
(mis à jour le 1er juillet 2009 à 17h39)

Le président hondurien déchu Manuel Zelaya a annoncé mercredi à Washington qu'il retardait son retour au Honduras, prévu initialement jeudi, après la résolution de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui a donné 72 heures à Tegucigalpa pour le rétablir dans ses fonctions.

« L'OEA a demandé 72 heures (pour le rétablissement du président Zelaya au pouvoir) et nous sommes d'accord pour soutenir cette décision », a déclaré M. Zelaya lors d'une conférence de presse à Washington retransmise sur la chaîne de télévision CNN, à l'issue d'une réunion de l'OEA.

La résolution de l'Assemblée générale de l'OEA souligne mercredi que M. Zelaya «est le président constitutionnel du Honduras» et exige dans les 72 heures « le rétablissement immédiat, sûr et sans condition du président dans ses fonctions ».

« Nous avions prévu un retour au Honduras jeudi. Etant donné les 72 heures réclamées par l'OEA, nous attendrons ce délai pour poursuivre ce processus » de retour à Tegucigalpa, a ajouté M. Zelaya, renversé dimanche par un coup d'Etat militaire.

En guise de comité d'accueil, le procureur général du Honduras, Luis Alberto Rubi, a annoncé mardi depuis la capitale du pays, que M. Zelaya serait « immédiatement » arrêté s'il revenait au Honduras, où il est accusé de dix-huit crimes ou délits, dont ceux de « trahison