Le président hondurien déchu Manuel Zelaya a annoncé mercredi à Washington qu'il retardait son retour au Honduras, prévu initialement jeudi, après la résolution de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui a donné 72 heures à Tegucigalpa pour le rétablir dans ses fonctions.
« L'OEA a demandé 72 heures (pour le rétablissement du président Zelaya au pouvoir) et nous sommes d'accord pour soutenir cette décision », a déclaré M. Zelaya lors d'une conférence de presse à Washington retransmise sur la chaîne de télévision CNN, à l'issue d'une réunion de l'OEA.
La résolution de l'Assemblée générale de l'OEA souligne mercredi que M. Zelaya «est le président constitutionnel du Honduras» et exige dans les 72 heures « le rétablissement immédiat, sûr et sans condition du président dans ses fonctions ».
« Nous avions prévu un retour au Honduras jeudi. Etant donné les 72 heures réclamées par l'OEA, nous attendrons ce délai pour poursuivre ce processus » de retour à Tegucigalpa, a ajouté M. Zelaya, renversé dimanche par un coup d'Etat militaire.
En guise de comité d'accueil, le procureur général du Honduras, Luis Alberto Rubi, a annoncé mardi depuis la capitale du pays, que M. Zelaya serait « immédiatement » arrêté s'il revenait au Honduras, où il est accusé de dix-huit crimes ou délits, dont ceux de « trahison