C’était sa principale promesse de campagne, la seule qui le distinguait véritablement de Hillary Clinton, sa rivale démocrate pendant les primaires. Barack Obama avait dit son opposition à la guerre en Irak, il avait surtout assuré les Américains qu’il ordonnerait le retrait des soldats américains en seize mois s’ils consentaient à l’élire. Cinq mois après son inauguration, le Président honore une partie de sa promesse : les GI ont quitté les villes irakiennes hier pour se repositionner dans les zones rurales et aux frontières extérieures du pays. Si la promesse était sienne, Barack Obama peut remercier son prédécesseur, George Bush, et surtout les Irakiens eux-mêmes, pour ce retrait qui s’effectue sans remous politique majeur aux Etats-Unis - pour l’instant - même si la recrudescence de la violence sur le terrain rend le Pentagone nerveux.
Pas de fanfaronnade, ni de bannière clamant «mission accomplie» comme l'avait fait l'administration Bush après son entrée victorieuse dans Bagdad en avril 2003. Président omniprésent, qui ne rate jamais une occasion de donner un discours sur chacune de ses réalisations, Obama a choisi cette fois-ci la prudence pour marquer cette étape décisive du retrait d'Irak. La Maison Blanche, comme le Pentagone, ne cache pas une certaine inquiétude face au regain de tensions qui secoue l'Irak depuis quelques jours. «Il est clair qu'à chaque attentat à la bombe en Irak, nous sommes inquiets», a dit Obama vendredi en réponse à un journaliste.