Une foule silencieuse attendait hier soir le passage de Bahia Bacar devant le port de Moroni, la capitale. Cette jeune fille de 14 ans qui avait pris l'avion à Marseille, serait - peut-être avec un enfant de 5 ans - la seule personne retrouvée vivante après le crash de l'avion A 310 de la compagnie Yemenia Airways, disparu avec 153 personnes à bord. Les hommes qui l'ont repêchée, accrochée à un débris de l'avion qu'elle serrait contre sa poitrine, ne comprennent toujours pas comment elle ne s'est pas noyée. «La mer était très mauvaise», racontait le major Said Ali Madi, lors de son arrivée au port en début de soirée. «Le sauvetage a été difficile. On ne lui a pas posé beaucoup de questions car elle pleurait et demandait sa mère, qui voyageait avec elle.»
«Moyens du bord.»«Elle était très forte, très consciente et s'est bien accrochée à son contre-plaqué», s'étonne pour sa part Cyril, le capitaine du Sima Com 2. Ce vieux rafiot qui fait du cabotage entre les Comores, Madagascar et Zanzibar, a accosté lundi soir à une heure du matin. Une heure plus tard, il repartait en mer pour participer aux recherches…
«Jusqu'à présent, les secours maritimes ont été assurés avec les moyens du bord, a indiqué à la presse Soilih Mohamed Soilih, directeur de cabinet du ministre des Finances et membre de la cellule de crise. Des bateaux militaires et privés, un chalutier, un porte-conteneur… Quasiment tous les villages de l'île on