Le début du retrait américain ne signifie pas pour l’Irak la sortie de la zone de turbulences. Des inconnues pèsent sur son avenir.
L’influence des événements en Iran
A Téhéran, la confiscation du pouvoir par le clan le plus extrémiste du régime islamique, soutenu par les forces de sécurité et les services de renseignement, ne sera certainement pas sans conséquence pour la stabilisation de l'ancienne Mésopotamie. «Cela aura des effets extrêmement négatifs en Irak comme en Afghanistan», résume le politologue pakistanais Ahmed Rashid. Depuis l'avènement de la République islamique, en 1979, Téhéran est un acteur permanent sur la scène irakienne. Certains partis chiites irakiens, comme le Conseil suprême pour la révolution islamique (CSRII), ont même été créés en Iran dans les années 80. Plusieurs personnalités de la faction au pouvoir à Téhéran sont aussi d'origine irakienne, comme l'actuel chef de la justice iranienne, l'ayatollah Mahmoud Shahroudi, né à Nadjaf et qui fut chef du CSRII. De hauts responsables des Gardiens de la révolution sont aussi d'origine irakienne. Tous sont des «durs» et veulent voir à Bagdad un régime aligné. Ils peuvent compter sur le CSRII, mais aussi manipuler, comme ils l'ont déjà fait, l'Armée du Mehdi du jeune trublion Moqtada al-Sadr, qui vit actuellement à Qom (Iran).
L’avenir de Kirkouk et la question kurde
Le sort de la grande ville pétrolière du nord de l’Irak et celui de la minorité non-arabe sont intrinsèquement liés. Kirkouk, qui conc