Un diplomate français de haut rang n'en revient pas d'avoir attendu avec «autant d'impatience» la présidence suédoise de l'Union européenne qui a commencé ce matin. Car même si Stockholm a refusé, en violation de ses engagements, d'adopter l'euro, son euroscepticisme light n'est en rien comparable avec l'europhobie et l'amateurisme que le gouvernement tchèque a manifesté durant son semestre de présidence qui s'est achevée hier soir au grand soulagement des capitales européennes. Cela étant, les six mois écoulés sont, pour la Suède, du pain bénit : il sera difficile de faire pire…
Défiance. A vrai dire, il y a eu deux présidences tchèques : celle du Premier ministre Mirek Topolanek, patron de l'ODS, parti libéral fondé par le président de la République europhobe Vaclav Klaus, qui s'est achevée avec un vote de défiance du Parlement tchèque, le 24 mars. Et celle de son successeur, le technicien Jan Fischer, ex-patron de l'office des statistiques, qui a débuté le 9 mai. C'est la première qui a été catastrophique, comme l'a souligné Nicolas Sarkozy lors du sommet européen de juin : «Monsieur Fischer est un homme qui a fait un travail calme, intelligent, raisonnable et avec qui j'ai eu plaisir à travailler.» De fait, le sommet européen a été un succès, les Vingt-Sept parvenant à un accord sur la création d'organes européens de surveillance des banques et assurances, ce qui était loin d'être acquis.
«Techniquement, la présidence a final