Manuel Zelaya, le président du Honduras destitué dimanche par un coup de force de l’armée locale et exilé au Costa Rica voisin sur demande de la Cour suprême, a annoncé hier à Washington qu’il retardait son retour au pays, prévu initialement pour aujourd’hui. Sa décision fait suite à la résolution de l’Organisation des Etats américains (OEA) qui donne soixante-douze heures aux nouvelles autorités honduriennes pour le rétablir dans ses fonctions.
«Arrêté». Le texte de l'assemblée générale de l'OEA souligne que Zelaya «est le président constitutionnel du Honduras» et exige qu'il termine son mandat dont le terme est fixé en janvier. De son côté, le président déchu, qui s'était heurté à l'hostilité du pouvoir judiciaire et législatif en raison de sa volonté d'organiser un référendum pour changer la Constitution afin de permettre son éventuelle réélection, a précisé qu'il ne briguerait pas de second mandat. Mais le procureur général du Honduras, Luis Alberto Rubi, a souligné que Zelaya serait «immédiatement arrêté s'il revient au Honduras». Ce dernier avait prévu de rentrer au Honduras escorté par une délégation de l'OEA et la présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner. Le brutal changement d'orientation politique du Président - un grand propriétaire terrien élu en 2005 sur un programme très marqué à droite -, avait hérissé une partie de la société hondurienne et rebuté jusqu'à son propre parti.
Le président par intérim désigné par le Co