Menu
Libération

Israël et le Hamas accusés de «crimes de guerre» à Gaza

Article réservé aux abonnés
par Guillaume Rizzo
publié le 3 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 3 juillet 2009 à 6h51)

Amnesty International accuse l'armée israélienne et le mouvement palestinien Hamas de «crimes de guerre». Dans un rapport publié hier, l'organisation de défense des droits de l'homme revient sur l'offensive israélienne lancée contre la bande de Gaza entre le 28 décembre et le 17 janvier. Intitulé Opération «Plomb durci» 22 jours de morts et de destruction à Gaza, le rapport fait état de 1 400 morts, dont 300 enfants, et 5 000 blessés côté palestinien. Quelque 2 700 bâtiments ont aussi été détruits. Côté israélien, trois civils ont été tués ainsi que six militaires. Les soldats israéliens, estime Amnesty, n'ont pas fait la distinction «entre cibles civiles et militaires». Plus grave encore, Amnesty accuse Israël de s'être servi de civils, y compris d'enfants, comme «boucliers humains». Des soldats ont ainsi forcé des familles à rester dans des maisons d'où tiraient des snipers israéliens.

L'ONG met en cause l'utilisation d'obus à fléchettes et de bombes au phosphore blanc «au-dessus de zones à grande densité de population». Le Hamas est quant à lui accusé d'avoir «installé des positions militaires près d'habitations, mettant ainsi en péril la vie des civils».

A peine le rapport publié, les réactions ont fusé. Pour Tsahal, Il démontre «qu'Amnesty a succombé aux manipulations du Hamas». Le Hamas juge le rapport «ni équitable ni équilibré» :«Il met bourreaux et victimes sur le même pied d'égalité