Les émeutes meurtrières dimanche à Urumqi, capitale régionale du Xinjiang (nord-ouest), ont fait au moins 140 morts et 800 blessés a annoncé lundi un porte-parole du gouvernement. Des centaines de personnes ont été arrêtées, a précisé l'agence Chine Nouvelle.
Selon Pékin, les émeutes étaient orchestrées par la dissidence ouïghoure en exil. Ce lundi, la télévision officielle retransmet les images, attestant de la violence des affrontements:
«Le gouvernement a publié une directive urgente lundi matin, annoncant que la circulation allait être contrôlée dans certaines zones afin de maintenir l'ordre social dans la ville et garantir l'exécution de leurs devoirs par les organes de l'Etat», a expliqué l'agence officielle Chine Nouvelle. «Aucune circulation de véhicule dans ces zones n'est autorisée», a dit l'agence.
Chine Nouvelle comme la télévision centrale ont accusé lundi le Congrès mondial ouïghour, dirigé par la dissidente en exil Rebiya Kadeer, d'avoir fomenté les violences.
«Ces incidents ont été contrôlés à distance et menés de l'intérieur à l'instigation de l'étranger», a aussi dit le commentateur de CCTV, en qualifiant de «séparatiste» Rebiya Kadeer, arrivée en mars 2005 aux Etats-Unis après une détention en Chine de presque six ans et son exil forcé par Pékin.
Selon les mêmes sources, l'organisation ouïghoure a incité à la violence avec des appels sur l'internet à ses sympathisants pour qu'ils se montrent