La reconduction de José Manuel Durão Barroso à la tête de la Commission n'est décidément pas un long fleuve tranquille. Alors qu'il espérait être investi par le Parlement européen dès le 15 juillet, il est désormais acquis qu'il devra attendre septembre, et plus probablement octobre (à cause des élections législatives allemandes du 27 septembre). «On ne prendra pas de décision sur José Manuel Barroso au mois de juillet, mais nous espérons que cette décision sera prise plus tard», a admis, vendredi, Fredrik Reinfeldt, le Premier ministre suédois, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union depuis le 1er juillet. «C'est un revers majeur pour M. Barroso», s'est immédiatement réjoui Martin Schulz, le président du groupe socialiste de l'Europarlement.
Compte. La Suède a dû prendre acte du rapport de force au sein du Parlement, celui-ci devant confirmer le choix du Conseil européen qui soutient unanimement Barroso. La majorité des groupes politiques refuse en effet de se prononcer dans la précipitation, le premier mandat de l'ancien Premier ministre portugais n'ayant pas été jugé convaincant : ce libéral s'est ainsi surtout fait connaître pour son goût immodéré pour la dérégulation et son refus d'encadrer les marchés financiers. Un CV qui fait tache en pleine crise bancaire et économique.
Pour l'instant, seul le principal groupe politique du Parlement, le PPE (démocrates-chrétiens et conservateurs) le soutien