Soixante ans se sont écoulés depuis la publication du Deuxième sexe, ouvrage pionnier dans lequel Simone de Beauvoir explorait le statut inférieur de la femme à travers les âges. «On ne naît pas femme, on le devient», écrivait-elle. Autrement dit, traditions culturelles et idées préconçues ont relégué la femme à un statut de deuxième classe. La thèse de Beauvoir est malheureusement toujours d'actualité au sein de l'Union européenne. Les choix de vie qui s'offrent aux femmes européennes sont plus limités que ceux qui s'offrent aux hommes, principalement en raison de préjugés archaïques. Un partage rigide des rôles s'établit dès l'enfance entre les genres, marquant les parcours éducatif et professionnel de chacun, de sorte que peu de femmes ont la possibilité d'accéder à des postes de décision.
Le temps est venu d’unir nos efforts pour libérer la femme de son statut de deuxième sexe. D’énormes progrès ont été réalisés en matière d’égalité des genres au cours des dernières décennies. Les réformes progressives, ainsi que le combat sans relâche des défenseurs des droits de la femme, ont porté leurs fruits. Hommes et femmes jouissent d’une représentation de plus en plus égalitaire au sein des Parlements, les femmes terminent généralement leurs études universitaires avec de meilleures notes et la discrimination flagrante est relativement rare. Cela ne devrait-il pas nous suffire ? Eh bien non.
Premièrement, l’égalité des genres a un sens du point de vue économique.