Menu
Libération

Une visite en plein procès Khodorkovski

Article réservé aux abonnés
Obama et le Congrès ont exprimé leur soutien à l’ex-patron de Ioukos, jugé pour la deuxième fois.
publié le 6 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 juillet 2009 à 6h51)

Défenseurs des droits de l’homme, opposants et autres personnes publiques fustigent l’absurdité judiciaire qui entoure le deuxième procès de l’ancien magnat du pétrole, Mikhaïl Khodorkovski, ouvert en mars à Moscou. Une affaire que ne manqueront certainement pas de soulever les ONG qui rencontreront le président Obama lors de sa première visite en Russie. Le président russe a d’ores et déjà mis la barre très haut. L’ancien oligarque ne sera gracié que s’il avoue sa culpabilité, a-t-il dit à des médias italiens en comparant l’affaire à celle de Bernard Madoff.

Affaire Dreyfus. Le prix Nobel de physique Vitali Guinzbourg ou l'écrivain de polars Boris Akounine, entre autres personnalités influentes, sont allés assister aux audiences. Déjà condamné en 2005 pour fraude et évasion fiscale à huit ans de prison, Khodorkovski fait face à de nouvelles charges de détournement et revente illégale de pétrole qui pourraient prolonger sa détention de quelque vingt-deux ans supplémentaires. «Ce sont des événements d'une importance énorme pour la Russie. Comme en son temps le procès Dreyfus en France», a confié à Libération Boris Akounine, décrivant de manière presque manichéenne l'opposition entre «l'absolue supériorité spirituelle et intellectuelle» de l'accusé et «la rudesse, la nullité et l'impuissance» de l'accusation. «Derrière l'agressivité de façade des procureurs, on sent qu'ils ne sont pas rassurés. Ils ne savent pas comment tout ça fi