Menu
Libération
Interview

«Washington et Moscou doivent donner l’exemple»

Article réservé aux abonnés
Désarmement . L’ex-secrétaire d’Etat britannique Malcolm Rifkind milite pour l’élimination de l’arme nucléaire :
publié le 7 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 juillet 2009 à 6h51)

Ex-ministre de la Défense (1992-1995) puis secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (1995-1997) du Royaume-Uni, Malcolm Rifkind est l’un des initiateurs de la commission Global Zero, composée de 150 personnalités internationale, qui préconisent l’élimination de l’arme nucléaire. Le processus doit, selon eux, ramener le nombre des ogives russes et américaines à 1 000 en 2013, puis 500 à l’horizon 2018.

D’où vient l’idée de cette Commission Global Zero ?

Tout a vraiment commencé avec l'appel signé en janvier 2008 par quatre anciens officiels américains, les ex-secrétaires d'Etat Henry Kissinger et George Shultz, l'ex-secrétaire à la Défense William Perry et l'ex-sénateur Sam Nunn, qui ont appelé à la réduction progressive du nombre des armes nucléaires dans le monde et leur abolition éventuelle. Des initiatives similaires ont suivi en Grande-Bretagne, en Allemagne et dans d'autres pays. Notre campagne vise à traduire cette aspiration en une feuille de route concrète. Cette initiative n'a d'avenir que si elle mobilise en premier lieu les Etats-Unis et la Russie, qui possèdent 95 % des ogives nucléaires. Heureusement, Washington et Moscou sont d'accord pour reprendre leurs négociations de réduction des armements nucléaires [lire ci-dessous, ndlr], et les deux pays ont déclaré qu'ils considèrent ces pourparlers comme la première étape d'un processus global de réduction, et éventuellement d'élimination des armes nucléaires.

L’objectif ultime de Global Zero n’est-il pas identique à celui du traité de non-prolifération de 1968 ?

Oui, mais aujourd’hui l’adhésion est plus sincère. Avant, la plupart des pays n’adhéraient que pour l