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Libération

1 000 criminels en liberté, Londres sur les dents

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Grande-Bretagne. Le système de libération conditionnelle connaît de graves dysfonctionnements, reprochés au ministère de la Justice.
publié le 8 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 juillet 2009 à 6h51)

La chasse à l’homme est lancée. Les forces de police britanniques sont à la recherche de 954 criminels, dont 20 meurtriers et 15 violeurs, évanouis dans la nature au cours des vingt-cinq dernières années. Un rapport, le premier du genre, des services des ministères de la Justice et de l’Intérieur, a révélé qu’environ 100 000 condamnés, initialement libérés sous conditions entre 1984 et 2009, ont vu leur libération révoquée pour n’avoir pas respecté leur contrôle judiciaire. Or, sur ce nombre, 954 n’ont jamais été retrouvés et réincarcérés. Outre les 20 meurtriers et 15 violeurs, 18 ont été condamnés pour agressions sexuelles, 126 pour vols et 138 pour des agressions, selon le rapport, publié discrètement sous forme de communiqué, au grand dam de l’opposition qui a réclamé du ministre de la Justice, Jack Straw, une déclaration devant les députés.

«Violents». «Le principe de la libération anticipée de prisonniers est de pouvoir les contrôler et les renvoyer en prison s'ils ne respectent pas les conditions», s'est indigné Dominic Grieve, responsable de la justice au sein du cabinet «fantôme» de l'opposition conservatrice. «Le public sera choqué d'apprendre que le gouvernement a perdu la trace de presque un millier de criminels en fuite, dont des meurtriers, des pédophiles et des agresseurs sexuels», a-t-il ajouté.

Le «Criminal Justice Act», voté en 2003, prévoit la libération anticipée automatique, à la moitié de leur peine, des prisonniers cond