A quand donc les champs de cannabis en banlieue de Copenhague et les coffee-shops dans le centre-ville de la capitale danoise ? L’idée n’est pas nouvelle, mais elle vient d’être remise au goût du jour par Mikkel Warming, adjoint au maire de Copenhague, chargé des affaires sociales. Début juin, l’élu d’extrême gauche a proposé de dépénaliser la vente et la consommation de cannabis dans la capitale, dans l’espoir de faire cesser la guerre des gangs qui y a fait une demi-douzaine de morts et plusieurs dizaines de blessés, depuis l’été 2008.
«Ce que je propose, c’est d’éliminer la structure économique et financière des gangs, en prenant le contrôle du marché. Nous savons que le nombre de jeunes qui touchent au hasch et deviennent accros augmente, ce qui montre que la prohibition ne fonctionne pas. Il est donc temps de penser différemment. En envisageant, par exemple, des lieux de ventes sécurisés, où nous pourrons aider ceux qui en ont besoin», a expliqué l’élu.
«Très relax». Le Danemark a toujours fait preuve d'une grande tolérance à l'égard des fumeurs de joints. «Nous sommes un pays très libéral, avec une façon très relax de considérer l'alcool et tout type de drogue», observe Peter Ege, médecin spécialiste en toxicomanie. Avec 36,5 % des 16-64 ans ayant touché au moins une fois dans leur vie au cannabis, le royaume se classe en tête des pays européens, devant la France (30,6 %), selon l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. M