L'ambassadeur de France en Iran a pu pour la première fois rencontrer, hier, Clotilde Reiss, la jeune Française détenue en Iran depuis le 1er juillet sous l'accusation d'espionnage. «Elle est en bonne santé, elle est évidemment préoccupée, mais elle tient le coup, elle est solide», a dit sur France Info le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. L'ambassadeur a pu s'entretenir une quarantaine de minutes avec la jeune femme, arrêtée à l'aéroport de Téhéran alors qu'elle quittait l'Iran où elle venait de passer cinq mois comme lectrice de français à Ispahan.
«Innocente». «Notre ambassadeur lui a apporté des livres, des vêtements, et lui a fait part d'un message de sa famille, c'est une première étape», a dit Kouchner avant d'ajouter : «Elle est innocente et elle n'a rien à faire dans une prison iranienne.» Ce qui est reproché à la jeune fille paraît bien anodin. Elle a photographié les manifestants en juin, lors des protestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, et envoyé ces clichés à ses amis avec son téléphone portable.
«Que faisait-elle dans ces manifestations?» demandent les responsables iraniens lors de leurs contacts avec Paris. L'Iran avait bien pris soin d'interdire la présence des médias dans ces cortèges. Cet ordre avait dans l'ensemble été respecté, et la quasi-totalité des images ont été envoyées aux médias à l'étranger par des témoins ou des participants.
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