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Libération

RSF pointe une mort suspecte

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Congo. L’ONG a enquêté sur le décès de l’opposant Bruno Ossébi.
publié le 10 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juillet 2009 à 6h51)

A la veille d’un scrutin sans suspense au Congo, qui verra ce dimanche la réélection de Denis Sassou-Nguesso, proche allié de Paris, Reporters sans frontières (RSF) revient sur les circonstances troublantes de la mort d’un journaliste et opposant au régime de Brazzaville. Le Franco-Congolais Bruno Ossébi est décédé, le 2 février, dans un hôpital de la capitale congolaise, dix jours après avoir survécu à l’incendie de son domicile, dans lequel ont péri sa compagne et les deux filles de celle-ci.

Dans un rapport établi à l'issue d'une enquête sur place, RSF rappelle le profil de la victime. Collaborateur d'un journal d'opposition en ligne, Mwinda, Bruno Ossébi s'était impliqué dans l'affaire des «biens mal acquis», visant le patrimoine immobilier du chef de l'Etat congolais en France. Trois jours avant l'incendie de sa maison, il avait aussi révélé un projet d'accord sur un prêt de la BNP à la Société nationale de pétrole du Congo, gagé sur l'exploitation du brut. Une pratique interdite par le FMI. Sans se prononcer sur les causes de l'incendie, ni sur celles de la mort de l'opposant à la veille de son transfert vers la France, l'association relève plusieurs faits pour le moins suspects : la maison d'Ossébi a été détruite au lendemain de l'incendie, à la demande du propriétaire ; la victime n'a jamais été interrogée par la police et aucune autopsie n'a été pratiquée après son décès.

Le 20 janvier, jour du sinistre chez Ossébi, le domicile d’un autre Congolais, Benjamin