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Libération
Reportage

Le Ghana plébiscite Obama l’Africain

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Barack Obama avec le président ghanéen John Atta Mills. (REUTERS)
par Thierry Secretan, Accra (Ghana), correspondance
publié le 11 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 juillet 2009 à 6h51)

«Quand la sécheresse frappe, nos féticheurs ne parviennent pas à faire venir la pluie, et quand Obama nous rend visite impossible de la faire cesser», rigole un chauffeur de minibus en négociant le fleuve de boue qui a envahi la chaussée d'une capitale qui s'est tardivement pavoisée vendredi à l'aube aux couleurs nationales et américaines. «Akwaaba [bienvenue, ndlr], partenaires du changement», clament des milliers affiches représentant côte à côte les présidents Obama et Atta-Mills ou bien Barack et Michelle Obama. Les radios passent en boucle Barack Obama le tube de Black Rasta, la star locale du reggae. Il l'avait écrit durant la campagne électorale américaine sans penser qu'il le ressortirait moins d'un an plus tard pour accueillir dans son pays celui qui incarnait pour beaucoup le rêve afro-américain. Plus de 10 000 policiers vont assurer la sécurité du couple présidentiel. Mais l'article qui a le plus de succès en cette saison des pluies est un immense parapluie coloré avec les photos des deux présidents.

Pétrole. A cause des intempéries, le gouvernement ghanéen vient d'annuler le grand meeting en plein air prévu samedi matin au profit d'une conférence au cours de laquelle le président américain s'adressera à l'Afrique depuis le Centre de conférences internationales de la capitale. Auparavant, Obama se sera entretenu avec le président Atta-Mills, élu sur le fil quelques semaines après lui, lors de la cinquième élection préside