La dissidente ouïghoure en exil Rebiya Kadeer a appelé les Etats-Unis à s'engager en faveur du peuple ouïghour, victime de «l'oppression» chinoise, en ouvrant par exemple un consulat à Urumqi, lieu d'une flambée de violences interethniques.
«Les Etats-Unis se sont déjà fortement engagés pour le Tibet. Ils devraient le faire aussi pour les Ouïghours», a déclaré Rebiya Kadeer, 62 ans, dans une interview parue dimanche dans le magazine allemand Focus.
«Washington pourrait par exemple ouvrir un consulat à Urumqi. Ce serait un signal clair à l'adresse de la Chine pour montrer que les Etats-Unis ne sont pas indifférents à l'oppression de mon peuple», a ajouté la dirigeante du Congrès mondial ouïghour (CMO), principal organe de la diaspora ouïghoure.
«Le gouvernement chinois nous a déjà octroyé une sorte d'autonomie mais il nous traite comme des animaux» alors que «nous voulons une vraie liberté et l'autodétermination», a dit Rebiya Kaader, qui vit en exil à Washington depuis 2005.
8,3 millions de Ouïghours
Selon elle, les Ouïghours «souffrent exactement comme les gens au Tibet: nous sommes opprimés dans notre propre patrie et traités en citoyens de seconde zone.»
La région chinoise du Xinjiang, peuplée de 8,3 millions de Ouïghours -des musulmans turcophones- vient d'être le théâtre d'une flambée de violences entre l