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Rebiya Kadeer appelle les Etats-Unis à soutenir les Ouïghours

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«Washington pourrait par exemple ouvrir un consulat à Urumqi. Ce serait un signal clair à l'adresse de la Chine pour montrer que les Etats-Unis ne sont pas indifférents à l'oppression de mon peuple», déclare la dissidente ouïghoure en exil.
Rebiya Kadeer, dissidente ouïghoure en exil. Photo prise en octobre 2006. (REUTERS)
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publié le 12 juillet 2009 à 15h10
(mis à jour le 12 juillet 2009 à 15h10)

La dissidente ouïghoure en exil Rebiya Kadeer a appelé les Etats-Unis à s'engager en faveur du peuple ouïghour, victime de «l'oppression» chinoise, en ouvrant par exemple un consulat à Urumqi, lieu d'une flambée de violences interethniques.

«Les Etats-Unis se sont déjà fortement engagés pour le Tibet. Ils devraient le faire aussi pour les Ouïghours», a déclaré Rebiya Kadeer, 62 ans, dans une interview parue dimanche dans le magazine allemand Focus.

«Washington pourrait par exemple ouvrir un consulat à Urumqi. Ce serait un signal clair à l'adresse de la Chine pour montrer que les Etats-Unis ne sont pas indifférents à l'oppression de mon peuple», a ajouté la dirigeante du Congrès mondial ouïghour (CMO), principal organe de la diaspora ouïghoure.

«Le gouvernement chinois nous a déjà octroyé une sorte d'autonomie mais il nous traite comme des animaux» alors que «nous voulons une vraie liberté et l'autodétermination», a dit Rebiya Kaader, qui vit en exil à Washington depuis 2005.

8,3 millions de Ouïghours

Selon elle, les Ouïghours «souffrent exactement comme les gens au Tibet: nous sommes opprimés dans notre propre patrie et traités en citoyens de seconde zone.»

La région chinoise du Xinjiang, peuplée de 8,3 millions de Ouïghours -des musulmans turcophones- vient d'être le théâtre d'une flambée de violences entre l