Après le scrutin présidentiel de dimanche au Congo-Brazzaville, qui s’est déroulé dans le calme, plusieurs candidats de l’opposition dénoncent des fraudes. Dans une déclaration commune plus tôt dans la soirée, six candidats -trois opposants radicaux, trois indépendants- ont fait état d’«une abstention record de plus de 90%» et de fraudes lors des opérations de vote.
«Des militaires attachés au président sortant» et candidat Denis Sassou Nguesso «ont voté plusieurs fois dans différents bureaux de vote» et des autorités locales, administratives et municipales notamment ont distribué de l'argent «pour inciter la population à voter», ont soutenu ces six candidats, dont Mathias Dzon, principal adversaire en lice de du président sortant Denis Sassou Nguesso.
L'opposition demande un nouveau scrutin
Le porte-parole du gouvernement a répondu: «On ne peut pas parler de fraude à partir du moment où nous avons eu près de 170 observateurs internationaux sur le terrain». «C'est même trop tôt pour parler de ces fraudes, parce que c'est à partir de 23H00 (22H00 GMT) seulement que nous pourrons avoir les premières tendances» du dépouillement du vote, a-t-il ajouté.
Officiellement, 2,2 millions de Congolais -sur 3,6 millions d'habitants- étaient appelés à voter, un chiffre contesté par l'opposition selon laquelle le fichier électoral a été «gonflé».
Dans leur déclaration, Mathias Dzon, Guy Romain Kinfoussia, Clément Mierassa de l'opposition radicale, et les indépendants Bonaventure Mizid