Les autorités du Congo centralisaient lundi les résultats du scrutin présidentiel de la veille, dont la participation faisait débat entre gouvernement et opposition alors que des observateurs ont ajouté à la polémique avec des conclusions discordantes.
Le vote s'est déroulé dans le calme, le dépouillement des bulletins était «fini» lundi matin, selon le ministre de l'Administration du territoire, Raymond Mboulou. «On est à l'étape de la centralisation des résultats», leur date de publication n'était pas encore arrêté, a-t-il déclaré, avant d'assurer que «le taux de participation sera au-dessus de la moyenne».
Selon des résultats parcellaires, le candidat Denis Sassou Nguesso, président sortant, a obtenu 84% des voix dans l'arrondissement de Lumumba (Pointe noire, sud), devançant largement l'opposant radical Mathias Dzon (3%), qui apparaissait avant le vote comme son principal adversaire parmi les douze autres candidats.
Avantage Nguesso?
Ces données tendent à confirmer le sentiment général, accordant l'avantage à Denis Sassou Nguesso, 66 ans dont près de 25 cumulés à la tête du pays. Si aucun candidat n'obtient plus de 50% des suffrages exprimés, un second tour sera organisé.
Le scrutin est contesté par Mathias Dzon, 62 ans, et cinq candidats alliés qui, après avoir appelé in extremis au boycottage de la présidentielle, ne se sont pas rendus aux urnes et ont fait état de fraudes dès dimanche soir. «Le peuple congolais s'est massivement exprimé par une abstention rec