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La présence française en Somalie

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La France s'est engagée au printemps à former à Djibouti un bataillon de l'armée somalienne. Selon le Quai d'Orsay, les deux otages enlevés mardi étaient en mission «d'aide en matière de sécurité auprès du gouvernement» somalien.
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publié le 14 juillet 2009 à 9h07
(mis à jour le 14 juillet 2009 à 15h32)

Deux «conseillers français» ont été enlevés mardi à Mogadiscio où ils apportaient une aide en matière de sécurité au gouvernement fédéral, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères, confirmant une information de source somalienne.

Selon une source française proche du dossier, les deux «conseillers participaient à la préparation et à l'évaluation d'une mission d'assistance officielle à la demande des autorités gouvernementales somaliennes». Cette mission était «relative à la formation de personnels» somaliens.

La France s'est engagée au printemps à former à Djibouti un bataillon de l'armée somalienne, soit 500 hommes. La France dispose à Djibouti d'une base permanente de 2.900 militaires et la formation devait débuter cet été.

A l'origine, la formation de militaires somaliens devait débuter en septembre. En raison de la dégradation de la situation à Mogadiscio, les préparatifs se sont accélérés et cette formation devait débuter en août à Djibouti.

Le gouvernement somalien ne peut actuellement compter que sur 3.000 soldats et policiers sous-équipés pour garantir la sécurité d'un pays en proie depuis 1991 à une guerre civile.

Depuis deux mois, le gouvernement somalien est soumis à des attaques incessantes de milices extrémistes islamistes qui ont juré de combattre jusqu'au départ de la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom - 4.300 hommes sur 8.000 initialement prévus), déployée depuis début 2007.