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Nabucco, un projet de gazoduc antirusse qui démarre à sec

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L’accord signé hier à Ankara pour sécuriser l’UE butte sur la frilosité des producteurs.
publié le 14 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 14 juillet 2009 à 6h52)

Les plus lyriques - et les plus optimistes - en parlent comme de «la nouvelle route de la soie». Immense gazoduc de plus de 3 000 kilomètres de long, Nabucco devrait relier les champs gaziers de la mer Caspienne au territoire de l'Union européenne en passant par la Turquie puis l'Europe du Sud-Est, afin d'acheminer à pleine capacité 31 milliards de m3 de gaz. Le coup d'envoi du projet a été donné hier à Ankara avec la signature d'un accord par le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et ses homologues de Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Autriche, pays par où passera ce gazoduc qui devrait diminuer la dépendance des Vingt-Sept vis-à-vis du gaz russe.

Lien. «Si l'on se place uniquement du point de vue de l'énergie, il est évident que la Turquie devrait devenir membre de l'Union européenne», a insisté hier Erdogan, en présence du président de la Commission, José Manuel Barroso, dont la présence à Ankara rappelle l'importance accordée dès 2002 par l'Union à ce projet. Evalué à environ 8 milliards d'euros, le gazoduc devrait être achevé en 2014. «Nabucco renforce les liens entre la Turquie et l'Europe ; il n'améliore pas simplement le climat politique mais il crée un lien physique entre nous», se félicite, dans le quotidien Hürriyet, le commissaire à l'énergie, Andris Piebalgs, reconnaissant qu'avec ce projet, Ankara «va accroître sa présence et son importance politique».

Malgré ce lancement en fanfare, r