La confusion règne au Nigéria. Hier, l'heure était au «presque dialogue» entre les rebelles du Mend (Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger), qui multiplient les attaques contre les compagnies pétrolières étrangères, et les autorités nigérianes. Suite à la libération lundi dernier d'Henry Okah, une des têtes pensantes du mouvement, le groupe armé proposait à Abuja un cessez-le-feu de 60 jours.
Le Mend affirmait alors dans un communiqué espérer «que la période de cessez-le-feu permettra l'apparition d'un environnement propice à un dialogue constructif». Un seul bémol: «Le préalable obligatoire de ces négociations est le retrait de la force conjointe de l'armée des communautés de Gbaramatu ainsi que le retour de tous les déplacés dans leurs foyers», précisaient les rebelles. Une zone rebelle où les autorités nigérianes ont lancé, le 13 mai dernier, une opération de «nettoyage».
Chute de la production de pétrole
Cette annonce a été remise en question «douze heures à peine» après l'arrêt des hostilités. Le Mend prétend en effet avoir appris de source sûre l'envoi de «sept vedettes avec des troupes fortement armées» en direction d'un de ses camps. Une information qui, si elle se révélait exacte, mettrait «immédiatement» fin au cessez-le-feu, prévient le groupe armé.
Depuis son apparition en 2006, le Mend qui se rêve en «Robin des bois» du Delta