Même si les principales capitales occidentales feignent de donner encore une chance à l’Iran sur la question du nucléaire, la dernière des dernières chances, chacune sait que le durcissement actuel sur le plan intérieur va s’accompagner d’un raidissement semblable sur la scène internationale. L’Irak, est concerné, l’Afghanistan aussi, de même que le Liban. Mais c’est surtout le programme nucléaire iranien qui inquiète.
Dans ce contexte, la «démission» du chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), qui fut pendant douze ans à la tête de cet institut, ne peut guère être interprétée comme un signal positif en provenance de Téhéran. Gholamreza Aghazadeh a présenté sa démission il y a vingt jours à Mahmoud Ahmadinejad, qui vient de l’accepter, a annoncé hier l’agence de presse Isna. On ignore s’il conserve ses fonctions de vice-président de l’Iran.
Uranium.Agé de 60 ans, Aghazadeh était responsable de l'OIEA depuis 1997. Il est considéré comme le principal responsable du développement du nucléaire iranien, avec notamment la construction de l'usine de conversion d'uranium d'Ispahan et celle du site d'enrichissement de Natanz. Sous sa direction, l'Iran a franchi, en avril, le seuil des 7 000 centrifugeuses en activité, même s'il faut relativiser cette annonce : faute d'être bien entretenues, beaucoup «cassent».
Nommé par l’ancien président réformateur Khatami, cet ancien ministre du Pétrole (entre 1985 et 1997) avait conservé son poste après l’arriv