Qui sera le prochain chef de l'Etat mauritanien ? «Aziz», «Ely», «Ahmed», «Messaoud» ? Au total, ils sont neuf prétendants pour un fauteuil, celui du président démocratiquement élu en mars 2007, Sidi ould Cheikh Abdallahi, qui - sous la pression de la communauté internationale - ne se représente pas. «Quatre grands et cinq petits», comme aime à l'écrire la presse locale. Parmi les «grands candidats», deux anciens numéros 1, Mohamed ould Abdel Aziz, le putschiste du 6 août 2008, et son cousin germain Ely ould Mohamed Vall, ancien président de la transition militaire entre 2005 et 2007. Du côté de l'opposition, deux figures majeures se démarquent : Ahmed ould Daddah, le président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), et Messaoud ould Boulkheir, le candidat du FNDD (Front national pour la défense de la démocratie), cette coalition de partis qui a lutté durant dix mois contre le coup d'Etat.
Portrait géant.A la veille du premier tour, les discussions dans les salons nouakchottois sont animées. Les Mauritaniens lancent les paris, chacun cherchant à savoir qui des «quatre grands» décrochera son ticket pour le sprint final. Mais d'ores et déjà, l'un d'entre eux semble avoir été distancé. «Ely ould Mohamed Vall n'arrivera pas à décoller, je ne pense pas qu'il puisse créer la surprise», note ainsi un observateur. Contrairement aux attentes, l'ancien président de la transition ne semble pas avoir réussi à fédérer autour de sa perso