«Septimana horribilis» pour José Manuel Durão Barroso. Non seulement il n’a pas été investi, comme il l’espérait, comme président de la Commission lors de la session constitutive du Parlement européen qui s’est achevée jeudi, mais il n’a toujours aucune certitude sur la date à laquelle ce vote crucial interviendra : il n’existe pour l’instant pas de majorité certaine en sa faveur. La position de l’ancien Premier ministre portugais, candidat à sa propre succession, apparaît donc de plus en plus fragile.
Pourquoi n’a-t-il toujours pas été investi ?
C’est sans enthousiasme que le Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement a proposé que le président sortant de la Commission effectue un second mandat de cinq ans à Bruxelles. Beaucoup de pays, dont la France, ont peu apprécié son manque total de réactivité au moment où la crise financière et économique. Barroso n’a donc obtenu qu’un soutien «politique» lors du sommet de Bruxelles des 18 et 19 juin, à son grand dépit.
La présidence suédoise de l’Union a néanmoins tout fait pour que le Parlement européen l’investisse dès le 15 juillet. Mais le 5, Fredrik Reinfeld, le Premier ministre suédois, a dû reconnaître que la majorité des groupes du Parlement ne voulait pas voter aussi précipitamment. En particulier, sous la pression des Verts qui ont pris la tête d’une croisade anti-Barroso, les socialistes et l’ALDE (démocrates et libéraux) exigent que le président sortant présente début septembre un programme détaillé. Or le PPE (c