Y aura-t-il un été de la contestation en Iran ? Plus d’un mois après une élection présidentielle contestée, le printemps de Téhéran, en tout cas, n’est pas mort. Le candidat réformateur et «malheureux» Mir Hossein Moussavi a démontré vendredi qu’il avait encore la capacité de mobiliser une population toujours avide de changement et qui est persuadée que seule la fraude a permis à Mahmoud Ahmadinejad de s’accrocher à son poste. La manifestation réprimée à l’université est le symbole d’un pays qui refuse d’être placé sous éteignoir par le régime. Depuis les résultats du 12 juin, c’est la peur et la terreur qui prévalent dans la République islamique. Comme le démontre le reportage que nous publions, les terribles bassidji, miliciens à tout faire du pouvoir, sont déployées en force pour faire taire ceux qui entendent poursuivre la protestation. Les principales figures réformatrices ont été jetées en prison et les médias étrangers n’ont plus la permission de transmettre les photos des événements hostiles au régime. Malgré cela, les partisans de Moussavi n’abandonnent pas. Ils ont fait d’Internet un support de choix pour exprimer leur détermination et trouvent de nouvelles formes de contestation. Le risque, évidemment, est qu’Ahmadinejad parvienne peu à peu à ses fins et qu’il étouffe, à la faveur du huis clos, les derniers signes de vie du «Mouvement vert». La communauté internationale s’était un temps inquiétée de la situation en Iran. Après des semaines marquées par un assourdi
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publié le 18 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 juillet 2009 à 6h51)
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