En moins de cinq minutes, vendredi, les Indonésiens sont revenus quatre années en arrière, aux pires heures du terrorisme. Un double attentat-suicide a tué 9 personnes et en a blessé au moins 41 autres dans deux hôtels de luxe à Jakarta.
Il était presque 8 heures (3 heures à Paris) quand un homme, qui s’était fait passer pour un visiteur aux yeux de la sécurité, a pénétré dans le café de l’hôtel Marriott, dans le quartier des affaires de la capitale indonésienne. Sur les images des caméras de surveillance diffusées par une chaîne locale, on le voit marcher dans le hall, avant qu’une très puissante explosion n’interrompe la diffusion. Six personnes ont alors trouvé la mort. Un corps sans tête, qui pourrait être celui du kamikaze, a été retrouvé dans les décombres.
Chambre 1808. Quelques instants plus tard, un autre homme s'est fait exploser dans le restaurant de l'hôtel Ritz-Carlton voisin. Il a été tué ainsi que deux autres personnes, dont un Néo-Zélandais. 18 personnes d'origine étrangère figureraient parmi les blessés, mais aucun Français.
Dans la chambre 1808 du Marriott, que les enquêteurs présentent comme le «centre opérationnel» des attaques, la police antiterroriste a découvert du matériel explosif et désamorcé une autre bombe. Malgré la puissance des déflagrations, elle a précisé ne pas avoir trouvé de traces de TNT, utilisé en 2003 lors d'un précédent attentat au Marriott de Jakarta.
Plus grand pays musulman du monde, l'Indonésie n'avait pas ét