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Libération

L’OMS pris de vitesse par H1N1

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L’organisation est contrainte de revoir ses méthodes d’évaluation, face à la rapidité de la progression du virus.
publié le 18 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 juillet 2009 à 6h51)

Jeudi, dans le quotidien britannique The Guardian, la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé, Margaret Chan, l'a dit avec force : «Nous sommes confrontés à la plus grosse pandémie qu'on a jamais rencontrée».

Hier, l'OMS, sur son site internet a encore insisté : «Le virus de la grippe porcine se propage dans le monde à une vitesse sans précédent par rapport à d'autres épidémies.» Preuve de cette accélération, l'organisation ajoute : «Lors des pandémies du passé, il a fallu plus de six mois aux virus grippaux pour se propager aussi largement que l'a fait le nouveau virus A (H1N1) en moins de six semaines.»

Cette accélération pandémique entraîne un changement dans l'analyse épidémiologique. Ainsi, «le comptage des cas individuels n'est plus essentiel dans les pays les plus affectés pour suivre le niveau ou la nature du risque posé par le virus». L'OMS se bornera désormais à fournir des informations uniquement sur les pays nouvellement affectés. A cet égard, il est attendu de ces pays qu'ils «communiquent les premiers cas confirmés et, dans la mesure du possible, qu'ils fournissent chaque semaine des chiffres et des descriptions épidémiologiques des nouveaux cas». Pour le reste, «il est demandé aux pays affectés de suivre de près des événements inhabituels, comme par exemple des contaminations graves ou fatales au sein de groupes de population, ou des symptômes inhabituels».

Ce changement de stratégie est log