Barack Obama a endossé ses habits de prêcheur, jeudi soir à New York, lors d'un discours majeur devant un parterre composé quasi entièrement d'Afro-Américains à l'occasion du 100e anniversaire de la National Association for the Advancement of colored people, la principale organisation de Noirs-Américains. Si le Président a reconnu que les «douleurs de la discrimination sont encore ressenties en Amérique», il a surtout appelé la communauté afro-américaine à assumer ses responsabilités, un thème récurrent lors de sa campagne et qui a parfois fait hérisser le poil de certains leaders noirs, qui l'accusaient de paternalisme.
«Nos enfants ne peuvent pas tous aspirer à être des Lebron ou des Lil Wayne [des stars du basket et du rap, ndlr]. Je veux qu'ils aspirent à devenir des scientifiques et des ingénieurs, des médecins et des professeurs, pas seulement des sportifs et des rappeurs», a lancé Obama sous un concert d'applaudissements. Son allocution reprenait les thèmes explosifs chers à l'acteur Bill Cosby qui le premier a essuyé, il y a près de vingt ans, les foudres d'une partie de la communauté afro-américaine pour l'avoir exhortée à prendre son destin en main et à ne pas constamment évoquer les plaies du racisme et de la pauvreté pour justifier les difficultés rencontrées sur le marché de l'emploi ou dans le système éducatif. Barack Obama a ainsi insisté sur la place centrale à accorder à l'éducation des enfants et le rôle que les parents