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Libération

En bonne santé, mais ruiné

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Royaume-Uni . Se croyant condamné, Philip Collins a dilapidé ses économies.
par Alexia Mathy, LONDRES, correspondance
publié le 20 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 juillet 2009 à 6h51)

En avril 2007, Philip Collins, un Britannique de 59 ans, apprend qu’il est atteint d’un cancer inopérable de la vésicule biliaire et du foie. Selon ses médecins, il lui reste alors six mois à vivre. Phil et sa femme, Isabel, quittent donc leur travail et décident de finir en beauté.

Ils retirent les 18 000 livres sterling (environ 20 000 euros) amassées depuis plusieurs années sur leur compte épargne retraite et, en guise de dernière volonté, s’offrent le bolide de leurs rêves : une moto Triumph noire. Avec le reste de leurs économies, les Collins refont la décoration de la maison et organisent l’enterrement.

La Triumph emmènera le cercueil le jour de la cérémonie. Philip achète également une voiture à sa femme pour qu’elle puisse se déplacer facilement quand il sera parti. Commence alors la série des «derniers moments ensemble» : les derniers anniversaires, le dernier Noël et les derniers dîners en famille.

Deux ans plus tard Philip est toujours là. Il souffre bien d'anémie et a perdu un peu de poids mais ne semble pas à l'article de la mort. Retour à l'hôpital, nouveaux tests. Et là, la nouvelle tombe : ce qui devait être un cancer incurable était en fait un banal abcès. «Lorsqu'ils m'ont annoncé que j'avais un cancer, j'étais encore plein de vie et un motard hors pair, explique Phil Collins dans les colonnes du quotidien The Sun. Cette histoire m'a complètement déséquilibré. Je suis devenu une épave. Mon estomac me fait tellement mal que parfois je n'arrive plus à marche