Le cinéma n'aura pas attendu qu'un bibendum étoilé pose un pied sur la surface de la Lune pour s'intéresser à la question. Dès 1902, dans le Voyage dans la Lune, Georges Méliès s'inspire de Jules Verne pour organiser un vol habité et, au passage, crever un œil de l'astre dans la première scène de science-fiction gore de l'histoire. En 1929, Luis Buñuel n'a pas oublié l'expérience quand il tranche d'un coup de rasoir l'œil de la jeune fille dans Un chien andalou, tandis qu'un voile de nuages masque, un instant, le reflet de la pleine Lune.
Pyjama. Toutefois, si la planète morte a toujours fait partie de l'arsenal fantasmatique du cinéma (voir les innombrables loups-garous), c'est à partir de la guerre froide que les choses sérieuses commencent. Destination Moon d'Irving Pichel, en 1950, fait dans l'anticipation réaliste et crédible tandis que From the Earth to the Moon, de Byron Haskin, adapte, lui aussi, Jules Verne, en 1958, avec Joseph Cotten dans le rôle de Barbicane et George Sanders dans celui de Nicholl.
Les choses se précipitent en 1968 avec Countdown, de Robert Altman, film qui faisait de l'étape lunaire le point culminant de la compétition entre Américains et Russes dans leur quête de domination de l'espace. La télévision n'est pas en reste, puisqu'en 1966, Star Trek lance durablement la mode des séries avec des personnages en pyjama qui sillonnent l'immensité stellaire.
Evidemment, à l'instant où N