Le sort des deux agents français kidnappés mardi à Mogadiscio s’est nettement dégradé ce week-end. Auparavant séparés entre deux groupes islamistes distincts, ils sont désormais tous deux aux mains du groupe extrémiste Al-Shebab, qui entretient des liens avec Al-Qaeda et ont été déplacés dans un lieu inconnu hors de la capitale du pays.
Un haut responsable de la milice a, en outre, annoncé samedi à l'AFP que les deux hommes seraient bientôt «jugés et punis selon la charia» pour «espionnage», et pour «être entrés en Somalie pour aider les ennemis d'Allah». Les agents français étaient en mission d'assistance à la sécurité du gouvernement fédéral de transition, en butte aux attaques de la guérilla islamiste.
Les déclarations contradictoires et cacophoniques des autorités somaliennes n’aident pas à y voir clair dans cette prise d’otages, qui a désormais clairement pris un tour politique. Un ministre affirmait ainsi que l’un des chefs d’Al-Shebab réclamait la libération de pirates détenus en France et appartenant à son clan ou à sa famille.
«Les contacts sont rompus», a affirmé, hier, une source gouvernementale à l'AFP. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a déclaré pour sa part sur Europe 1 : «Les messages passent mais les négociations ne sont pas engagées à proprement parler.»
Le Premier ministre somalien, Omar Abdirashid Sharmarke, a assuré à Reuters : «Nous n'avons reçu jusqu'à présent aucune demande de rançon […] Toutes les op