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Libération

Les réfugiés, victimes de la paranoïa sécuritaire à Vienne

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Autriche . Le droit d’asile restreint pour lutter contre une hausse des cambriolages.
par Christophe Danvers, Vienne, de notre correspondant
publié le 20 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 juillet 2009 à 6h51)

VIENNE, de notre correspondant

L’inspecteur en chef Baumühlner est un homme débordé : lorsqu’il ne répond pas aux appels téléphoniques ou aux questions, il se rend directement au domicile des particuliers afin de faire une évaluation des lieux. August Baumühlner est conseiller au centre de prévention de la police fédérale de Vienne. En quelques mois, les demandes d’informations sur l’installation de portes blindées ou de systèmes d’alarmes ont plus que doublé. Le nombre de cambriolages dans la capitale autrichienne a en effet augmenté de 20 % cette année par rapport au premier semestre 2008.

Indignation. Depuis plusieurs mois, les médias abreuvent leurs lecteurs de statistiques alarmantes sur l'augmentation du nombre de cambriolages. Les chiffres varient de 6 à 60 % suivant la période prise en compte, le type de logement visé… et le journal publiant les chiffres. Tandis que des cambrioleurs repentis et reconvertis dans l'expertise en sécurité se font interviewer, quelques coups spectaculaires entretiennent la fièvre sécuritaire dans le pays.

Début mai, l’appartement, pourtant équipé d’une porte blindée, de Karl Mahrer, commandant général de la police du Land de Vienne, était cambriolé. Il y a quelques jours, c’était au tour des bureaux du ministre des Sports, qui est aussi ministre de la Défense, d’être visités. Dans les deux cas, malgré d’importants moyens déployés, les malfaiteurs n’ont pas été retrouvés. Le faible pourcentage d’affaires élu