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Libération

Ahmadinejad aussi malmené par son camp

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Iran . Les avanies se multiplient pour le Président.
publié le 21 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 21 juillet 2009 à 6h51)

A quelques jours de sa prise de fonction officielle à la présidence de la République islamique, Mahmoud Ahmadinejad va de camouflet en camouflet. Même son propre camp ne le ménage pas. Pour preuve, la polémique qui a saisi l’un de ses amis proches, Esfandiar Rahim Mashaie, qu’il venait de nommer premier vice-président de l’Iran.

Depuis dimanche, Esfandiar Mashaie est sur la sellette. On lui reproche d'avoir affirmé, en juillet 2008, alors qu'il était vice-président chargé du Tourisme, que l'Iran était «l'ami du peuple américain et du peuple israélien» et que le peuple américain était «l'un des meilleurs peuples du monde». Des déclarations ahurissantes, qui contrastaient avec les attaques verbales d'Ahmadinejad contre ces deux pays. Sans doute s'agissait-il de propos en l'air, sans arrière-pensée politique. Ils avaient cependant irrité les dignitaires religieux et parlementaires radicaux, qui avaient exigé sa démission.

«Rumeur». Le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, était intervenu en demandant la fin de la polémique. Ces déclarations, les radicaux s'en sont souvenus lors de sa nomination à la vice-présidence de l'Etat qu'ils ont qualifiée d'«inacceptable». Même le quotidien Kayhan, très proche d'Ahmadinejad et du Guide, a demandé au premier de renoncer à sa décision. Pareil pour le religieux Ahmad Khatami, l'un des quatre imams de prière de Téhéran. Dimanche, la chaîne officielle en langue anglaise Press-TV a