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Libération

Jérusalem-Est, nouvelle pomme de discorde

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La Maison Blanche s’oppose à la construction de 20 logements. Israël se braque.
Un drapeau israélien flotte sur une maison dans le quartier arabe de Sheikh Jarrah à Jérusalem-est le 17 avril 2009. (© AFP Ahmad Gharabli)
publié le 21 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 21 juillet 2009 à 6h51)

nouvelle joute entre Israël et les Etats-Unis dans l’épineux dossier de la colonisation : un programme de construction de 20 logements destinés à des juifs, au cœur d’un quartier arabe de Jérusalem-Est. Washington a exigé la suspension du projet, approuvé le mois dernier par la mairie de Jérusalem.

Tollé. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement de droite de Benyamin Nétanyahou refuse de se plier à la demande du président américain Obama de geler toute colonisation en Cisjordanie. L'appel de Washington à un arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est constitue une étape supplémentaire dans cette politique de fermeté. Il a d'ailleurs provoqué un tollé dans l'ensemble de la classe politique israélienne, et même la chef de l'opposition de centre gauche, Tzipi Livni, a soutenu le gouvernement. Seule l'extrême gauche israélienne, ultraminoritaire, évoque ouvertement la possibilité d'un partage de Jérusalem. «Nous n'acceptons pas que des juifs n'aient pas le droit de vivre et de construire où que ce soit à Jérusalem-Est. De telles restrictions sont inadmissibles», a martelé dimanche Nétanyahou.

Le terrain prévu pour les 20 logements a été saisi en 1968 par Israël et racheté en 1985 par l’homme d’affaires juif américain Irving Moskowitz, bailleur de fonds de l’association ultranationaliste Ateret Cohanim qui tente de «judaïser» Jérusalem-Est en y acquérant des biens immobiliers. Situé sur l’emplacement d’un hôtel abandonné, il se trouve dans le quartier de Ch