Le ministre pakistanais de l'Intérieur Rehman Malik s'est dit prêt, à l'issue d'une visite à Paris, à relancer les investigations sur l'attentat à Karachi en 2002 - qui a fait 14 morts dont 11 Français - si la France fournit de nouveaux éléments.
Rehman Malik a confirmé, dans un entretien accordé à la chaîne d'informations en continu France 24, avoir évoqué le sujet avec son homologue Brice Hortefeux qu'il a rencontré au cours de sa visite officielle lundi et mardi en France.
«J'ai parlé avec le ministre de l'Intérieur. Il a soulevé la question et j'ai dit: donnez moi tout indice que vous avez, toute information, et soyez assuré que nous y donnerons suite», a déclaré Rehman Malik. «S'il y a quelque chose, nous le traiterons assurément, avec transparence, après enquête», a-t-il poursuivi.
L'enquête au Pakistan a attribué l'attentat de Karachi aux islamistes. En France, les deux juges antiterroristes chargés de l'enquête ont récemment réorienté leur enquête vers l'hypothèse d'un contentieux franco-pakistanais qui pourrait être lié au versement de rétrocommissions illégales, en marge de la vente de quatre sous-marins au Pakistan en 1994.
L'ancien Premier ministre français Edouard Balladur a dénoncé comme «parfaitement infondée» l'évocation d'un financement illégal, grâce à ces rétrocommissions, de sa campagne présidentielle de 1995,